Décoyoté

C’est la nuit. Un marcheur ressasse de vieux tourments. Il se sent lourd, déprimé, il marche en regardant ses pas plutôt qu’en contemplant l’horizon. Il voit une lueur et relève la tête. Un coyote se matérialise dans le paysage hivernal. La noirceur du ciel s'immisce dans l’oeil de l’animal, forme un canal qui le traverse, laissant derrière lui un néant vertigineux. Le marcheur comprend que cet espace libre ne doit pas être encombré de ses ruminations. L’illumination transformatrice est progressive, les couleurs apparaissant peu à peu, puis les noeuds qui forment les fardeaux du passé se délient, la mélancolie s’estompe, les regrets s’effritent, deviennent poussière et neige pour retourner à la nature de façon indifférenciée, comme nos corps lorsque la mort les emportera. Le marcheur a été «décoyoté»; une vie nouvelle s’est fait une place pour respirer.

Commande d’oeuvre sur-mesure.

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